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  • Photo du rédacteurGuillaume Desventes

YouTube c’est la liberté

Les 100 000 abonnés passés le mois dernier, Alex de Castro connait une franche réussite sur Youtube. Le journaliste sportif de formation revient sur son parcours, et évoque ses futurs projets.

Alex de Castro avec son trophée des 100 000 abonnés YouTube © Twitter Alex de Castro


Vous avez commencé YouTube en 2018. Qu’est-ce qui vous a poussé vers cette plateforme ?

" C’est une question de contexte. A cette époque, je travaillais (et c’est toujours le cas) en tant que commentateur chez RMC sport, avec le statut de pigiste. N’étant pas à temps plein, j’avais l’opportunité de me lancer dans d’autres projets à côté. J’avais déjà créé trois sites Internet par le passé. J’ai toujours eu cette fibre créatrice. Pour vous dire, ça me trottait dans la tête depuis 10 ans. Le format YouTube m’a toujours plu. Mais je ne voulais pas que ça soit le plan B parce que je n’avais pas atteint mes objectifs. Je voulais d’abord réussir dans les médias traditionnels, pour ensuite me lancer sur YouTube. "


Quelles différences existent-ils entre votre travail chez RMC et sur YouTube.

" Ce n’est pas la même chose. Ma fonction à RMC est de commenter les matchs. Sur YouTube je fais des analyses, des débats et un tas d’autres choses. YouTube c'est la liberté. Je n’ai pas un rédacteur en chef sur le dos qui me dit le sujet sur lequel je dois travailler. Là, si je n’ai pas envie de bosser, je ne bosse pas. Je n’ai aucune obligation. Il y a une forme de liberté totale, même si elle est relative. Je dois malgré tout répondre à une certaine attente. J’ai habitué mon audience à une vidéo par semaine, si je passe à une vidéo par mois, les gens vont râler. "


Quelle relation entretenez-vous avec vos abonnés ?

" Je suis très attentif aux commentaires. Maintenant c’est compliqué de répondre à tout le monde. Mais je tiens à les lire. Je les prends en compte. Les retours sont souvent positifs. Les rares commentaires négatifs sont toujours bienveillants et constructifs. C’est ce qui est intéressant sur cette plateforme. Tu te trompes, on te dit « petite erreur à ce moment-là, mais pas de soucis super vidéo ». C’est vraiment épanouissant de travailler de cette façon. La proximité qu’on a avec son audience, on la retrouve nulle part ailleurs. Encore moins dans les médias traditionnels. "


Vous êtes aussi sur Twitch. Qu’est-ce que cela vous apporte plus que YouTube ?

" Les abonnés m’ont poussé à faire des lives et je les comprends. Autant avec YouTube il y a une belle proximité, mais la c’est décuplé. Je peux débattre avec mes abonnés en direct. Le concept est incroyable. J’ai envie de parler foot, je lance un live et je parle avec 200-300 personnes. Pendant le confinement, j’étais bien content de discuter avec tout ce monde. Je reçois souvent des messages d’abonnés me disant d’aborder tel ou tel sujet. Le live me permet de répondre à un maximum de personnes. Tout le monde s’y retrouve. "


Comment avez-vous réagi lors du passage des 100 000 abonnés ?

" J’ai ressenti beaucoup de fierté à ce moment-là. Je vois ça comme un accomplissement. Bien entendu ça flatte l’égo, mais ce n’est pas le principal. Le nombre permet de crédibiliser mon travail. Ça m’assure une audience plus conséquente. Des portes s’ouvrent pour certains sponsors et partenariats. "


Justement, parlez-nous de vos futurs projets.

" Récemment, un pallier a été franchi. J’ai pu investir dans du meilleur matériel. Depuis le début d’année, les vidéos sont proposées en 4K, c’est bien plus appréciable pour les viewers. Je souhaite aussi diversifier le format. C’est très important pour moi car je suis journaliste de formation. J’ai envie de montrer toute la palette d’un journaliste. Ça passe par plus de moyens financiers pour produire d’autres types de vidéos comme des reportages. Je viens d’ailleurs de signer dans une grosse boite qui me permet de financer trois reportages à l’étranger. C’est une évolution qui aurait été impossible sans ce cap des 100 000 abonnés. "

Guillaume Desventes

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