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  • Photo du rédacteurGuillaume Desventes

Le Môme, la passion avant tout

Le rappeur le Môme commence à se faire une place dans le paysage musical niçois. A 24 ans, le jeune artiste s’épanouie de plus en plus dans sa discipline. Entre travail et amour, son rap est à l’image de la personne qui l’est aujourd’hui, passionné.

Grégory Rossi, plus connu sous le pseudonyme « Le Môme » © Instagram Le Môme


« Je suis vraiment un passionné. Je me définis comme un éternel étudiant du rap » confie Grégory Rossi, alias le Môme. Sa volonté de sans cesse vouloir apprendre et être émerveillé se retrouve à la fois dans son nom, mais aussi dans son quotidien. Il lui est impossible de dissocier le rap de sa vie. « Le rap occupe 80% de ma vie actuellement. J’essaye quand même de couper de temps en temps. Avant, il m’arrivait de refuser un café avec des potes car j’écrivais ». Sa musique représente pour lui un moyen parfait pour témoigner et transmettre sa pensée. « J’ai une relation forte avec les mots », exprime-t-il en souriant. De ses premiers pas à 16 ans jusqu’à aujourd’hui, ce n’est que par la passion et le travail que ce jeune niçois a réussi à se démarquer, et devenir un artiste complet. « C’est que du taf, mais un taf de passionné. Personne ne pouvait mettre une pièce sur moi, mais j’ai jamais lâché. Je crois beaucoup en la rigueur et au travail » répond-il en repensant à ses débuts.

Un artiste depuis la naissance

Depuis petit, son côté artistique n’a cessé de se développer. Lui qui a commencé par la bande-dessinée avant le rap, a toujours ressenti le besoin de concevoir. Aujourd’hui encore, son premier amour fait partie de sa vie, et il ne compte pas l’abandonner. Il confie « Mon rêve de gamin, c’est de faire une BD. Elle est là, devant moi, mais je dois encore la perfectionner, la rendre belle ». Un désir de créer à toute épreuve, peu importe l’art en question. Un trait de personnalité qui lui vient de son enfance, où le petit Grégory se sentaient esseulé. « Mes parents travaillaient beaucoup. J’étais souvent seul ou chez mes grands-parents. Je dessinais beaucoup, j’écrivais beaucoup. C’était un mécanisme pour tuer le temps ». Une action devenue habitude chez lui, qu’il définit comme un automatisme essentiel à sa façon de vivre. Ecrire l’aide à structurer sa pensée, mais plus que ça, c’est grâce à cela qu’il grandit.

Son dernier album « Bycéphale » relate deux sujets très importants pour lui, l’amitié et l’amour. Quand on lui demande pourquoi cette omniprésence, il répond « Ce sont les deux sujets qui régissent le monde. J’aime parler des relations entre humains ». Des sentiments présents dans sa vie aujourd’hui, qui sont devenus ses thèmes de prédilections. Une inspiration qu’il trouve ici à Nice, en compagnie de ses proches. Son objectif est de créer un label dans sa ville. Il s’imagine « mon but est d’organiser un festival ici et de tout niquer. Je veux emmener tout le monde avec moi ».

Faire un pas vers soi, pour aider les autres

Mais le Môme ne s’arrête pas à ses textes. « Pour moi un artiste ce n’est pas qu’écrire des chansons. C’est des conneries ça. C’est le plus facile. Le plus dur, c’est de transmettre ». Une vision bien à lui, qu’il met en place au quotidien. Avec son association Wake-Up Mouvement, il propose des ateliers d’écritures au sein des prisons de la région, afin que la réinsertion pour les jeunes se passe mieux. Lui et son équipe vont les aider pendant une année à écrire des chansons, les enregistrer en studio, ainsi qu’à défendre leur titre à l’aide d’ateliers théâtre. Un concours d’écriture à travers toutes les prisons de France est organisé. Les jeunes emprisonnés découvrent autre chose grâce à ces activités, et cela leur permet d’avoir des remises de peine. « L’objectif est de les éveiller à toute sorte d’art possible. L’association, on l’a créé pour transmettre au jeune notre amour pour nos passions respectives ».

Il y a quelques années, son association faisait ce même atelier dans un hôpital, pour des jeunes qui étaient atteints du cancer. Plus tard, l’un des enfants lui a envoyé un message pour le remercier de ce qu’il avait fait pour lui. Il y repense ému : « Quand tu te lèves le matin, derrière c’est incroyable. T’es riche de ce que tu donnes quand tu fais ça. C’est que du bonheur. Je sens que j’apporte quelques choses à la société ». Un caractère en parfaite adéquation avec sa principale passion. Aujourd’hui, Grégory Rossi fait ce qu’il lui plait, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.


Guillaume Desventes

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