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  • Photo du rédacteurGuillaume Desventes

Street workout : une pratique qui séduit ?

Exporté des pays anglophones, le street workout est une discipline en plein essor en France. Gratuité, souplesse, développement physique, cette activité a tout pour plaire à un large public. En ces temps de crise sanitaire, comment la pratique s’est-elle développée ?

Arthur, pratiquant de street workout dans le parc Vauban, à Nice © Guillaume Desventes

Il existe de nombreux avantages dans la pratique du street workout, notamment en ces temps de crise sanitaire. Il représente, en particulier pour les personnes non-vaccinés, un moyen de continuer à se développer physiquement. Nicolas Doré, pratiquant depuis quelques semaines, évoque cet avantage « Avec le pass vaccinal requis pour les salles de sport, cela permet aux gens comme moi de pouvoir faire du sport librement ». La gratuité de la discipline marque également l’un de ses principaux attraits. « On n’a rien à payer. Il s’agit d’installations mises en place par la commune », affirme Lucas Fintzel, responsable de Fitness Boutique à Nice.

Comme les pratiquants le confient, un aspect convivial s’installe au sein des parcs dédiés à la discipline. Une convivialité qu’on ne retrouve pas selon les pratiquants au parc Vauban, à Nice : « Il n’y a pas de jugement comme dans les salles. Ici on s’encourage, on se lance des challenges mais dans la bienveillance et pour progresser. On essaie d’instaurer une compétition saine ». Des qualités qui devraient attirer de plus en plus de sportifs à pratiquer le street workout.

« Il n’y a pas de montée en force du street workout »

Malgré ces avantages, il faut noter que dans les faits le street workout n’évolue pas aussi bien que ce que l’on pourrait penser. Même en temps de crise sanitaire, ce n’est pas la discipline vers laquelle les gens se sont orientés. Lucas Moreaux, président et fondateur de l’association cannoise Bar-Jacking Crew se montre perplexe quant au développement de cette activité. « Il n’y a pas de montée en force de la discipline. La plupart des gens retournent en salle dès qu’ils le peuvent ». Il existe un problème fondamental selon lui dans la pratique en elle-même : « Les trois quarts des gens font ce sport n’importe comment ». Cela nécessite une totale alchimie avec son corps et une compréhension de ses capacités physiques.

S’ajoute à ces contraintes, le public visé qui restreint le développement de la pratique. Seuls les jeunes sont concernés par une discipline qui allie force et souplesse. « Pour le street, il faut être jeune et n’avoir aucun problème articulaire. Ce n’est pas destiné aux personnes au- delà de 35 ans », déclare Gaëtan Leroy, responsable de la boutique Fit-U à Nice.


Les Alpes-Maritimes, terre du street workout ?
Il existe plus de vingt-cinq parc dédié à la pratique entre Nice et Cannes. Le territoire est une véritable mine d’or pour les sportifs qui souhaitent pratiquer en extérieur. Davis Lisnard a également permis cette démocratisation sur le territoire. Le maire de Cannes s’est investi dès le début de son mandat dans ces installations. « On s’est associé avec lui dans l’objectif de développer de nouvelles structures extérieures », dévoile Lucas Moreaux, président de l’association Bar-Jacking Crew.

Guillaume Desventes



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